Journée organisée par Dominique avec le concours de Bernard L et M-Christine
Le
dimanche 24 mars 2024, malgré le ciel couvert et la fraîcheur de la
journée, l'association Actif Hainaut Marche a brillamment organisé
son traditionnel repas de printemps. La matinée a débuté avec
enthousiasme par deux randonnées à La Flamengrie, dans le Nord,
explorant le fascinant circuit des Bornes Frontières. Avec une
quarantaine de randonneurs répartis en deux groupes, l'un parcourant
8 km et l'autre 6 km, chacun a pu profiter pleinement de la beauté
naturelle de la région.
Vers
13 heures, les randonneurs se sont réunis au restaurant brasserie Le Baron à Gussignies pour le repas tant
attendu. Une cinquantaine de convives se sont retrouvés autour d'une
table abondante, partageant des histoires et des rires, dans une
atmosphère chaleureuse. La présidente de l'association, Bernadette,
a pris la parole pour accueillir chaleureusement tous les
participants et exprimer sa gratitude envers les organisateurs, qui ont été applaudis avec ferveur, soulignant l'esprit de
camaraderie qui règne au sein de l'association.
Texte généré par L'IA ChatGPT
Récit Historique par M-Christine Dehan
Si, avec l’Union européenne, les frontières disparaissent, à La Flamengrie, elles restent toujours présentes. En effet, dans ce village, des bornes datant de 1781 délimitent la frontière établie entre les Français et les Autrichiens lors du Traité d’Utrecht de 171, modifiée après contestation.
En 1678 La Flamengrie est rattachée à la France : la frontière nord de la France est essentiellement issue des conquêtes successives de Louis XIV sur les Pays-Bas espagnols au XVIIe siècle. Dans une partie du Hainaut, elle date plus précisément du Traité de Nimègue (1678) : les places fortes de Condé, Valenciennes, Maubeuge conquises par Louis XIV ont été attribuées à la France, ainsi que Bavay, ville non fortifiée. De même tous les villages dépendant de ces villes sont devenus français et la limite du territoire de ces villages a déterminé la frontière.
En 1779, fixation de la frontière : tout au long du XVIIIe siècle, des conférences diplomatiques ont eu lieu entre Français et Autrichiens (qui avaient succédé aux Espagnols aux Pays-Bas) afin de rectifier la frontière et de supprimer les enclaves comme celle de La Flamengrie. Les Français, soucieux de sécuriser la route de Valenciennes à Maubeuge, demandaient, au minimum, la cession du bois de Roisin. Finalement, lors d’une convention pour la modification de la frontière signée le 18 novembre 1779, la France obtient seulement une partie du Bois de Roisin ; encore faut-il céder à l’Autriche la même superficie en terres agricoles prises tout autour du village de La Flamengrie. Pendant l’été 1780, les bois et les parcelles non construites et non habitées autour du village sont arpentés, mesurés et cartographiés. Une nouvelle limite est ainsi définie, qui imposera aux habitants toute une série de contraintes. Des bornes sont placées en 1781 le long de cette frontière modifiée, à chaque changement de direction de son tracé ; comme ce tracé est particulièrement tortueux, il ne faut pas moins de 65 bornes. Ces bornes diffèrent des bornes plus simples qu’on trouve ailleurs sur la frontière. En pierre bleue sculptée, elles portent d'un côté le mot « FRANCE » surmonté des trois fleurs de lys royales et de l'autre, le mot « AUTRICHE » surmonté de l'aigle bicéphale couronné, emblème de l'empire autrichien des Habsbourg ; sur le dessus de chaque borne est gravé son numéro d'ordre allant de 1 à 65.
Il en subsiste actuellement, une vingtaine.
M-Christine Dehan
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Photos : M-Christine, Dominique et JF
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